2ème retour d'expérience des stations d'épuration

La STEP 2.0, désormais productrice d'énergie et de ressources valorisables s'inscrit au-delà de sa fonction première de préservation de nos milieux aquatiques. Elle offre bien d'autres opportunités à saisir pour les territoires. Acceptée par la population locale, patrimoine d'infrastructures des collectivités et proche des réseaux de gaz, voici autant de raisons qui font de la station d'épuration un outil territorial précieux de production de gaz vert ou biométhane, énergie renouvelable qui participe déjà à la réduction par 6 de nos émissions de gaz à effet de serre attendue d'ici le milieu du siècle.

Les stations d'épuration contribuent pleinement par la production de biométhane à l'objectif de baisse de 40 % de la consommation d'énergies fossiles attendue en 2030 par rapport à 1990 selon les objectifs visés du projet de Loi Energie Climat.

Au 1^er octobre 2019, ce n'est pas moins de 12 stations d'épuration qui injectent du biométhane en France (sur 105 sites en injection). Sur un potentiel théorique estimé à plus 2 TWh/an de production de biométhane à partir de nos usées ( Etude ADEME 2014) , le prévisionnel est d'ores et déjà établi à 74 sites d'ici à 2023 pour près de 1 TWh de capacité de production. Ce prévisionnel équivaut aux besoins en chauffage et cuisson d'une ville durable de 665 000 habitants[1], soit l'équivalent d'une métropole comme celle de Nantes. Les stations d'épuration constituent également un outil précieux de développement de la mobilité propre dans nos villes. En 2023, ce ne seront pas moins de 4000 bus ou bennes à ordures ménagères[2] que les collectivités pourraient faire rouler sur leur territoire.

Découvrez le détail du retour d'expérience des stations d'épuration urbaines injectant du biométhane dans les réseaux de gaz français

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[1] En considérant la mise aux normes RT 2012 des logements et en considérant la consommation moyenne en gaz par logement de 6 MWh/an et de 4 personnes/foyer

[2] Sur base de la consommation annuelle d'un bus ou BOM considérée à 256 MWh/an