Intrants et déchets organiques pour la méthanisation

Le biogaz peut être obtenu par la méthanisation de matières premières fermentescibles dans des installations dédiées.

Peuvent être méthanisés selon l'arrêté du 23 novembre 2011 (modifié par l'arrêté du 24 juin 2014) fixant la nature des intrants dans la production de biométhane pour l'injection dans les réseaux de gaz naturel :

• Des déchets agricoles (fumier, lisier, sous-produits animaux, résidus de cultures…),
• Des déchets de l'industrie agroalimentaire (fruits et légumes, déchets d'abattoirs …),
• Des déchets urbains (biodéchets ménagers triés, ou issus de la restauration collective, des grandes et moyennes surfaces, déchets verts, boues de stations d'épuration…),
• Des déchets industriels (eaux de lavage de procédés industriels, boues industrielles…).

Ces déchets organiques, aussi appelés intrants, sont triés et amenés dans le digesteur, grande enceinte privée d'oxygène, dans laquelle se trouvent des micro-organismes/ bactéries capables de dégrader (digérer) ces déchets, tout en produisant du gaz composé majoritairement de méthane et de dioxyde de carbone.

Ces intrants ont des pouvoirs méthanogènes* très différents : les déchets graisseux sont fortement méthanogènes tandis que certains lisiers le sont très peu, cependant une alimentation du digesteur uniquement en composés très gras peut provoquer des désordres parmi les bactéries !

* Le pouvoir méthanogène correspond à la quantité de CH₄ dégagée par tonne d'un composant mis dans le méthaniseur.

Un approvisionnement maîtrisé et un bon équilibre entre les différents intrants conditionneront la performance de l'unité.

Un potentiel méthanogène par type de matière permet de calculer la quantité du méthane produit : 

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Connaissez-vous les CIVE ?

Il s'agit d'une manière différente de cultiver ses terres pour avoir une meilleure rentabilité.

Les Cultures Intermédiaires à Valorisation Energétique (culture d'hiver ou culture d'été) sont des cultures à visée énergétique positionnées entre deux cultures principales.

Elles limitent ainsi la concurrence avec les cultures principales alimentaires.

Les CIVE ont de nombreux avantages :

• Améliorent la qualité agronomique des sols ;
• Augmentent la performance économique de l'exploitation ;
• Favorisent l'émergence d'une économie circulaire locale.

La production de biomasse varie en fonction de la culture choisie et de la date de la récolte.

Découvrez la nouvelle rubrique : Améliorer l'alimentation du digesteur